Broussailles expo avril 2024 Irene Boisaubert<br />
.Le végétal fait de plus en plus partie de mon travail depuis quelques années. L’été je séjourne dans le midi, le Lubéron plus précisément. La lumière si forte presque blanche renforce les contrastes de couleurs. Je peins en extérieur ce qui est assez rare. Mais dans cet endroit très précis, à l’abri de ce grand pin protecteur, j’arrive à oublier de m’isoler dans le secret d’un atelier. Je suis en prise directe avec le vent, la pluie, la chaleur. Et quelque chose de magique arrive, chaque fois.<br />
Une année, abritée par mon Pinus Ponderosa, j’ai peint une dizaine d’œuvres sur papier, grand format pour lui rendre hommage.<br />
Également inspirée par l’écorce des arbres, une nouvelle série sur papier japon commence à émerger. Des encres recouvrant peu à peu les frottages, des petits pas, comme des jours qui se suivent et ne ressemblent pas.<br />
Cette série s’intitule Au fil des jours.<br />
Les matériaux utilisés sont pour la plupart des papiers.<br />
Epais pour les Pinus Ponderosa (papier Moulin Laroque), très fins pour Le fil des jours (papier japon feuille de murier). Toutes ces œuvres sont travaillées à l’encre de chine, et acryliques pour les Pinus. Les outils sont soit des pinceaux japonais, soit des bouts de bois trouvés par terre dans le jardin.<br />
Le papier, étant une matière végétale vivante, s’est imposé naturellement comme support de ces œuvres.<br />
En poursuivant cette recherche du végétal, j’ai effectué un voyage dans les Pouilles. De grands champs d’oliviers touchés par la maladie, noirs, desséchés, m’ont frappé.<br />
Ils ont donné lieu à un ensemble d’œuvres Ulivi neri présentés récemment dans le centre franco-japonais Tenri et à l’espace Landowski à Boulogne Billancourt.<br />